Usage : E : 3806 occ., M : 397 occ., P : 206 occ., L : 30 occ., F : 755 occ., PM : 11occ., H : 169 occ.

Code du travail, le pavé de la discorde. [...] La rédactrice en chef du code, écrasée par l’ampleur de la tâche à accomplir, est au bord du burn-out : des éléments ont été modifiés entre le projet présenté par le gouvernement le 31 août et les ordonnances publiées au Journal officiel, le 23 septembre (M, 29.10.17).

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Docu : l’hôpital en burn-out total. [...]  Le réalisateur Jérôme Le Maire, accompagné du philosophe Guillaume Chabot, a filmé les coulisses de l’hôpital Saint-Louis, à Paris, montrant chirurgiens, infirmières et personnel soignant débordés (L, 01.10.17). 

«Depuis les attentats, beaucoup de CRS ont fait un burn-out» [...]

Il parle vite, comme ceux qui ont beaucoup de choses à dire et redoutent de manquer de temps. D’ailleurs, il a pris des notes pour être sûr de ne rien oublier. Haine des flics lors des manifs, horaires à rallonge depuis les attentats, alternances entre travail de jour et de nuit, déplacements récurrents à travers l’Hexagone. […] Un policier raconte à Libération le mal-être des CRS (L, 06.09.17) .

Pour la première fois cet été, les cadres bénéficiaient d'un « droit à la déconnexion». [...] L’objectif ? Eviter le « blurring», c’est-à-dire la disparition de la frontière entre vie privée et vie professionnelle. C’est aussi un enjeu de santé publique : avoir un outil numérique à sa disposition est facteur de stress pour 51% des salariés, selon l’Ifop. Or, qui dit stress, dit risque plus élevé de burn-out, de maladies cardiaques […] et paradoxalement, perte d’efficacité pour l’entreprise elle-même (L, 22.08.17).

Haute administration : Macron ajuste la pression. [...]Plus que la liste des profils finalement retenus, c’est la méthode qui change avec Macron. Lui veut accélérer l’osmose entre administration et politique. D’où les cabinets format minimum, rapidement au bord du burn-out. Aux hauts fonctionnaires de prendre le relais pour former des sortes de comités de direction, comme dans les grandes entreprises. Au nom de l’efficacité (L, 24.10.17).

L'année 2017 marquera-t-elle la fin du burn-out citoyen ?  [...] L'année à venir sera marquée par plusieurs échéances électorales, et certains signes laissent espérer un regain d'appétit des Français pour la chose publique.[...] Et si la politique avec un grand P reprenait des couleurs ? Et si l'intérêt des Français pour la chose publique et leur implication connaissaient un sursaut, un rebond ? Ce ne serait pas rien. Depuis le temps qu'on se chagrinait d'une langueur démocratique, d'un désarroi, sinon d'un rejet vis-à-vis d'une classe politique usée, convenue, discréditée par des promesses non tenues et des résultats qui ne brillent que par leur échec ! Les Français grognaient, l'abstention grimpait, le discrédit des élites gagnait. On en était là, dans une sorte de burn-out citoyen. Qui sait si 2017 ne renversera pas la vapeur ? (P, 29.12.16)

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Kanye West sabote le retour de Kim Kardashian. [...] Le burn-out de son époux a contraint Kim à repousser son grand retour et à s'installer chez sa mère. [...] Ce devait être son grand retour public. [...] Mais elle a aussitôt fait demi-tour en apprenant les déboires de son époux, hospitalisé de force dans une unité psychiatrique à Los Angeles […] c’est elle qui, encore fragile, doit se précipiter au chevet de son époux victime d’un burn-out. Leur couple pourra-t-il résister à ce nouvel épisode ? Car les prouesses artistiques et financières de Kanye West n'arrivent pas à la cheville de sa mégalomanie (PM, 23.11.16).

Non au burn-out cutané! [...] Une nouvelle génération de soins «belle peau» promet d’effacer de notre visage toute trace d’excès. [...] La fatigue ne se contente pas de nous donner une mine de chien battu, elle accélère le vieillissement cutané. Les marques [Chanel et Estée Lauder] ont mis au point des antidotes cosmétiques qui remettent les pendules à l’heure pour retrouver une belle peau, même avec une vie trépidante (PM, 27.12.13).

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[Le burn-out scolaire] prendrait trois formes différentes. L'épuisement, lorsqu'une personne est soumise à une trop grande pression par rapport aux récompenses qu'elle reçoit; la course frénétique dans laquelle elle se lance, jusqu'à en être exténuée; et l'ennui profond qu'elle finit par ressentir au travail, qui lui paraît monotone et peu stimulant. Le burn-out est favorisé par les parents qui donnent trop de responsabilités à leurs enfants. […] Danse, sport, chorale [...] La course aux activités extrascolaires commence chez les tout-petits. [...] C'est un rythme intenable" (E, 05.08.16).

Note 1 :

Burn-out n.m. est un terme « fourre-tout » à la mode employé à tout propos, presque galvaudé.

Ainsi, l’acception 1 se rapporte aux procédés journalistiques employés à seule fin de donner de l’expressivité au discours. L’épuisement des célébrités est volontaire. Elles sont libres de poursuivre la voie choisie du succès au prix de gros coups de fatigue, de l’exclusivisme professionnel et de la vie privée ou de faire une halte.

Un témoignage de Lucie Lucas : « J’ai besoin de plus de temps dans ma vie personnelle, pour voir les gens que j’aime, mes enfants, ma famille, mes amis. […] Mais aussi dans ma vie artistique, pour voyager, rencontrer les artistes que j’apprécie, créer, écrire, réaliser, dessiner ou peindre. Des choses que je n’ai plus le temps de faire», dit-elle avant d'avouer que son corps est « vraiment fatigué» (PM, 22.12.16).

Le sous-sens 1 « Occupation, entreprise, réalisation, mise en scène, etc. ayant nécessité de grands efforts », de même que les sous-sens 2 « Au fig. Apathie causée par la perte du crédit de confiance envers les pouvoirs publics »,   « Au fig. Désarroi dû à la charge fiscale », « Au fig. Dépression provoquée par les échecs de tout genre ou les déboires de la vie privée », « Au fig. Vieillissement, usure, fatigue provoqués par de divers excès » sont facilement remplaçables eux aussi au niveau du langage neutre.

Les sous-sens 2 « Sentiment pénible dû à une déception dans une profession ou à l’insuffisance professionnelle » , « Par ext. Souffrance engendrée par le manque de personnalité » dénotent des manifestations du mal-être engendré par l’épuisement.

Le sens 3 par extension le burn-out scolaire traduit l’épuisement des enfants à l’école et à domicile.

Le terme de burn-out parental n’apporte rien de nouveau au poids des soucis, tournant à l’épuisement maternel (parental), propre à la situation, vieille comme le monde, de donner une progéniture. Le poids des nouveaux défis des temps modernes quant à l’éducation des enfants est lui aussi à la limite de friser l’épuisement des parents.

Un tel emploi que burn-out estival est manifestement farfelu.

Il existe même un burn-out estival, car trop de vacances pourraient, semble-t-il, nous pousser à bout (E, 05.08.16).